CHATEAUROUX CITOYEN
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Tribune d’Antoine Léaument, tête de liste de «Châteauroux citoyen».

Ils ne sont pas très nombreux dans notre ville mais nous les croisons presque tous les jours. Des hommes, des femmes et parfois des enfants. Le soir, ils n’ont pas de chez eux, pas de toit, pas de logement où rentrer dormir. Quand ils ont de la chance, le 115 leur trouve une chambre d’hôtel où ils pourront rester une nuit, ou deux, ou trois. Mais d’autres fois, ils dorment tout simplement dehors.

Les sans-abris de Châteauroux sont parfois à quelques pas de la mairie. Triste contraste : d’un côté du mur les « SDF » et leur extrême pauvreté ; de l’autre le maire, son cumul des mandats, son cumul des indemnités (près de 5000 euros par mois) et sa voiture avec chauffeur. On finirait par s’habituer, par trouver cela normal. Et pourtant ça ne l’est pas. C’est abject. Priver un être humain d’un logement à lui, c’est le priver du plus fondamental de ses droits : sa dignité.

La devise « Liberté, Égalité, Fraternité » pour programme

C’est parce que toutes les personnes engagées avec Châteauroux citoyen ne le supportent pas que nous avons décidé d’inscrire l’objectif « zéro SDF » dans notre programme. Nos critiques disent parfois que c’est utopique ou même démagogique. Ça ne l’est pas. Cet objectif est le seul compatible avec la devise républicaine « Liberté, Égalité, Fraternité » qui figure sur le fronton de notre mairie.

Liberté. Celle de construire sa vie comme on l’entend, de travailler, de fonder une famille, de se soigner ou de s’instruire n’existe pas quand il vous manque un toit.
Égalité. Où est-elle quand certains dorment dans les parcs, sous les porches, sur des bancs alors que d’autres possèdent plusieurs logements, ont des résidences secondaires ?
Fraternité. Comment peut-on la revendiquer quand on accepte de laisser un seul de nos semblables vivre dans une telle condition de dénuement ?

Le maire peut agir. Je le ferai.

« Liberté, Égalité, Fraternité », ce ne sont pas là des paroles en l’air. Eradiquer le sans-abrisme est possible si l’on s’en donne les moyens. D’autres, en Europe, l’ont fait. Une de mes premières décisions de maire sera de prendre un arrêté interdisant les expulsions sans solution de relogement dès la fin de la trêve hivernale, le 31 mars. De cette façon, nous dirons que mettre quelqu’un à la rue n’est pas une option. Si un locataire n’arrive plus à payer son loyer, la ville se mobilisera avec le tissu associatif, les bailleurs HLM, les services sociaux pour trouver une solution qui garantisse d’abord et avant tout le droit d’avoir un toit sur sa tête. Le droit à la dignité doit primer sur le droit d’encaisser un loyer.

Pour commencer, il y a à Châteauroux des logements vacants. Plus d’un logement sur dix est sans occupant selon l’INSEE. Certains sont des logements sociaux : ils doivent être utilisés pour loger ceux qui en ont le plus besoin. Pour les logements vacants privés, le maire peut, en vertu de ses pouvoirs de police, réquisitionner pour reloger une personne ou une famille. Le droit dit qu’il peut le faire en cas « de trouble grave à l’ordre public ». Je considère que laisser des gens dormir à la rue est un trouble grave à l’ordre public. Car à mes yeux, en République, il n’y a pas d’ordre public sans justice sociale. En tant que maire, j’utiliserai donc mes pouvoirs de police pour réquisitionner les logements vacants. Pas une personne à la rue à Châteauroux ! Voilà un mot d’ordre qui nous grandira tous et fera de notre ville un modèle d’humanité aux yeux de la France entière.

Nos propositions pour un droit au logement réel.

Nous avons conscience que ces solutions peuvent être attaquables juridiquement. Nous mènerons cette bataille car de notre point de vue, les Droits de l’Homme sont supérieurs à toutes les lois. Mais malheureusement, les tribunaux ne tranchent pas toujours en faveur des plus faibles. Il faut donc prévoir d’autres mesures. Le programme « Châteauroux, commune du peuple » propose l’ouverture d’un centre d’hébergement pour les SDF qui accueillera aussi leurs compagnons animaux. Poser comme condition pour héberger une personne sans-abris qu’elle abandonne son chien, parfois seul compagnon de galère, c’est inhumain et donc inacceptable. C’est pourtant ce qui arrive bien souvent. Tout le monde doit être accueilli. Il n’est pas non plus question de trier les gens qui sont dans la détresse selon leur nationalité, leur âge, leur situation administrative. À celui qui est dans la rue, on ne demande pas ses papiers : on lui propose un lit !

En France, le droit au logement est dit « opposable ». L’État est censé trouver un logement à quiconque en est privé. Mais il manque à son devoir trop souvent. Nous rendrons les attributions de HLM totalement transparentes à Châteauroux. Fini les passe-droits, les coupes files pour ceux qui sont dans les petits papiers des élus. Sans autre condition que de le demander et de répondre aux critères transparents et objectifs, nous attribuerons des logements sociaux à ceux qui n’en n’ont pas du tout. C’est la première étape indispensable pour commencer à reconstruire sa vie, trouver un emploi, une stabilité financière, etc. Nous prévoyons d’embaucher des professionnels pour accompagner les personnes sans-abris dans cette reconquête de leur dignité.

Le partage pour mot d’ordre !

Ne nous résignons pas à vivre dans une société où certains ont tout, quand d’autres n’ont rien ! On peut faire autrement. L’Abbé Pierre disait : « le contraire de la pauvreté, ce n’est pas la richesse : c’est le partage ». Aidez-nous à faire de cette maxime de bon sens le maître-mot de la politique du logement à Châteauroux pour les 6 prochaines années en votant pour Châteauroux citoyen dès le premier tour des municipales le dimanche 15 mars prochain. Votre bulletin de vote est la clé qui peut ouvrir la porte du logement pour tous !


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